" Il explore un monde secret s'exprimant sur sa toile dans une tonalité vert trouble qui paraît être la couleur de ses rêves". Son enfance passée dans le chateau de Fontainebleau, où son père, Georges d'Esparbès, était conservateur, lui a laissé le goût des grands équilibres classiques.
Il y puise une conception très personnelle du raffinement et de la force picturale, qui font de lui un artiste profondément original. A Fontainebleau encore, il a connu les fêtes masquées qui rassemblaient la haute société parisienne autant que les acteurs et actrices de Montmartre. Jean manifeste très tôt le désir de peindre et, encore adolescent, il installe son atelier dans le pavillon des Aumoniers.Grâce à son père, très attentif à la vocation de son fils, Jean rencontre Bonnard à Antibes et visite Renoir dans son atelier. La destruction d'un monde.
Jean d'Esparbès ne participe pas à la première guerre mondiale, car il est trop jeune pour être mobilisé au début du conflit et a la chance d'éviter la conscription en 1917. Il continue sa formation artistique en suivant les cours des Arts décoratifs. Mais l'écroulement de la société qui avait bercé son enfance le marque d'une mélancolie définitive et ses sujets d'inspiration et sa palette en sont le reflet.
Jean d'Esparbès a toujours été fidèle à la Butte, installant successivement son atelier rue de Douai, rue Lepic puis rue Saint-Vincent. Il vent ses toiles dans les cafés montmartrois, au grand désespoir de ses marchands qui ne réussissent jamais à lui faire respecter un contrat d'exclusivité. Il expose régulièrement au salon d'Automne et au salon des Indépendants, dont il est sociétaire. Après la deuxième guerre mondiale, il fait partie de l'exposition itinérante qui, de 1947 à 1950 fait découvrir les peintres de Montmartre dans tous le territoire français, y compris l'outre-mer. Son atelier est situé dans la mythique rue saint-Vincent, au numéro 36.
Il est voisin de Patrice d'Hervalganthe dont l'atleir se trouve du côté impair. Le peintre de la réflexion intérieure. Jean d'Esparbès s'est toujours senti préoccupé par la retranscription des états d'âme.Il peuple ses toiles de personnages tirés des mythes et du théâtre populaires, arlequins dépenaillés, Figaros pris de boissons, baladins et mendiants, toujours décrits dans des situations qui suscitent chez le spectateur/regardeur une réflexion sur son destin. Il est un des rares peintres à s'attacher à représenter la pensée en mouvement : le joueur d'échec, le musicien en train de composer, le poète en train d'écrire. Jean D'Esparbès décède à Montmartre en 1968. En 1972, le Salon des Indépendants lui consacre une exposition en hommage, et le Musée de Montamartre lui consacre une exposition rétrospective en 1988. Cet item est dans la catégorie "Art, antiquités\Art du XXe, contemporain\Peintures".
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